Cette page constitue une synthèse de la littérature américaine disponible sur Internet sur le phénomène de l’atténuation de l’odeur du propane (en réalité l’odeur de son odorant) , ou de l’atténuation de sa perceptibilité par l’odorat humain. Un sujet abondamment exploré aux USA mais dont on ne trouve aucune trace sur les sites Internet en Europe et particulièrement en France. Les propaniers européens font très peu de bruit autour de cette affaire, car elle pourrait engager leur responsabilité légale.
C’est pourquoi vous ne trouverez les informations qui suivent nulle part sur l’internet francophone, en dépit de leur importance pour la sécurité des personnes et des biens. Explication : il a toujours existé des « niches » linguistiques en matière d’information intéressant les consommateurs. Par exemple l’information sur le caractère cancérigène de l’amiante a circulé de manière non confidentielle au Canada depuis les années 70, notamment parmi les syndicats des travailleurs de l’amiante (le Canada compte de nombreuses mines d’amiante), vingt ans avant que ces débats ne soient reconnus comme dignes d’intérêt par les médias français. Plus l’information dérange d’intérêts établis, plus la barrière linguistique est efficace pour empêcher sa circulation. C’était le cas avant Internet. C’est toujours le cas aujourd’hui, quoique les choses se soient sensiblement améliorées dans tous les domaines.
Il s’agit de vous expliquer ici ce que la plupart des gens ignorent, à savoir que la non perception de l’odeur du gaz par CERTAINES personnes , ou dans CERTAINES conditions, peut représenter un réel problème de sécurité publique ou domestique. La question que les propaniers européens n’abordent jamais est la suivante : les propaniers ne devraient-ils pas être obligés de tester notre capacité à détecter l’odeur du propane AVANT d’installer une citerne de gaz ou AVANT de nous vendre une bouteille de gaz. Car c’est lorsque vous n’êtes plus capable de percevoir l’odeur du gaz que ça commence, paradoxalement, à « sentir le gaz » pour votre sécurité. Alors, êtes vous sûr et certain que votre nez est toujours capable de vous révéler l’existence d’une fuite de gaz à votre domicile ?
On peut classer les raisons susceptibles de vous en empêcher en 5 catégories.
Atténuation de l’odeur du gaz par effet chimique d’adsorption
La quantité d’odorant (ethyl mercaptan) mélangée au propane et au butane peut diminuer drastiquement dans certaines conditions, ce qui causera un estompage, voire une disparition complète de l’odeur du gaz. Les archives du site (février 2013) contiennent une série d’articles sur ce sujet. Voilà ce qui peut se produire :
1) L’odorant peut être adsorbé ( = collé ; et non absorbé ) sur la face intérieure des citernes et des tuyauteries en métal. Ce phénomène se produit systématiquement lorsque le métal est neuf. Une longue conduite en cuivre entre la citerne et la maison a un pouvoir d’adsorption important. D’autant plus important que le tuyau aura une surface importante (gros diamètre). Mais ce phénomène se produit aussi dans les réservoirs et la tuyauterie qui ont été exposés à l’air ambiant lorsque la citerne de gaz est restée complètement vide plusieurs semaines. C’est pourquoi le fait de fermer le robinet de la citerne dès que celle-ci est vide protège la paroi intérieure de la citerne et empêche le redémarrage éventuel du phénomène d’adsorption.
2) La présence de rouille ( oxyde ferrique) à l’intérieur d’une citerne ou d’une tuyauterie, peut provoquer le phénomène d’adsorption. La rouille a le pouvoir d’oxyder le mercaptan dans des composés soufrés ayant une odeur différente et une intensité moindre. Ce phénomène diminue l’odeur de gaz à l’intérieur du réservoir. L’oxygène de l’air, en principe chassé lors des tests de mise en service de la citerne, s’il parvient à nouveau à l’intérieur de la citerne, peut augmenter le risque d’oxydation et induire la formation d’une couche de rouille. Plus il y aura de rouille dans le réservoir, et plus le phénomène d’atténuation de l’odeur du gaz sera important.
3) Si la fuite de gaz se produit dans la partie enterrée de votre citerne ou de votre conduite de gaz, il est probable que vous ne sentirez pas l’odeur de gaz car si le gaz a été filtré par le sol avant de parvenir à vos narines, il ne sortira de terre que des molécules de gaz parfaitement inodores. Plusieurs accidents auraient été causés aux USA par ce phénomène indétectable.
4) L’odorant peut être adsorbé sur les surfaces de votre maison, notamment par la maçonnerie de parpaings non recouverte de plâtre (un sous sol, un garage), par le bois, la pierre, le béton, les rideaux, les meubles et les moquettes. Ce type d’adsorption peut enlever un peu d’odorant du propane, mais généralement une fuite de gaz continue reste perceptible à l’odorat.
Le fait de remplir, vider et remplir à nouveau la citerne avec du gaz contenant du mercaptan dans un court laps de temps suffit à enrayer le phénomène d’adsorption. C’est ce que font les fabricants de citerne lors de l’opération de passivation des réservoirs.
Atténuation de l’odeur du gaz par effet physique de stratification
Dans des conditions normales l’odeur de l’odorant se répand naturellement à travers toute la pièce en cas de fuite. Il faut cependant savoir que le propane étant plus lourd que l’air, c’est au ras du sol qu’il faut aller renifler l’odeur de l’odorant en cas de doute, car c’est là que l’odeur se concentrera en premier lieu….voire en dernier lieu… car malheureusement très peu de propane suffit à une explosion. Ceci est particulièrement important à garder à l’esprit quand la fuite est susceptible de se produire en sous-sol (par exemple lorsque le tuyau d’arrivée de la citerne pénètre par les murs du sous sol). Si vous descendez dans le sous-sol par le RDC de votre maison, vous pouvez donc ne pas sentir du tout l’odeur du gaz confinée au raz du sol de votre sous-sol …. et allumer la lumière sans vous douter de ce qui va vous arriver …….. Inversement si vous percevez l’odeur de l’odorant dès les premières marches de l’escalier, il y a des chances que la pièce contienne déjà une quantité appréciable de gaz. Il est plus que conseillé de sortir de la maison illico sans allumer la lumière….
Rappelez vous : pour évaluer le danger, soyez conscient que la concentration de gaz la plus importante ne sera jamais au niveau de votre nez, mais toujours au niveau de vos pieds. Il en est de même pour le propane (1.5 fois plus lourd que l’air) comme pour le butane ( deux fois plus lourd que l’air)
Atténuation de l’odeur du gaz par vieillissement ou dégénerescence olfactive
En dépit du caractère pénétrant de l’odorant du gaz, certaines personnes ne sont pas à même de percevoir cette odeur . C’est notamment le cas des personnes âgées dont l’odorat s’est émoussé au fil du temps. Il existe des cartes à gratter permettant de savoir si vous êtes capable de percevoir l’odeur du gaz en cas de fuite.
Les recherches entreprises dans les années 1980 par le chimiste Amos Turk et le psychologue William Cain du John B Pierce Laboratory (affilié à Yale University) confirment que les fuites de propane sont tout particulièrement dangereuses pour les personnes âgées. Turk et Cain ont trouvé que le seuil moyen de détectabilité des personnes qui ont 70 ans et plus, pour la détection de l’ethyl mercaptan, est 10 fois supérieur à celui d’un jeune adulte de 18 ans.
En 1986 le magazine « National Geographic » et le Monell Chemical Senses Center de Philadelphie, PA. ont conduit ensemble la plus large recherche sur l’odorat jamais menée dans le monde. Le National Geographic avait réalisé un encart à destination de ses lecteurs avec 6 bandelettes odorantes à gratter. Les chercheurs de Monell ont analysé les questionnaires retournés par 1,5 million de lecteurs ! Ils ont découvert que l’anosmie spécifique au mercaptan ( = incapacité de détecter l’odeur ) n’est pas rare et que celle -ci croit en proportion directe de l’âge. Plus de la moitié des lecteurs de plus de 60 ans qui ont répondu n’ont pas réussi à reconnaître l’odeur du gaz. « Nous avons été très surpris de voir la chute importante de perception du stimulus de danger par les personnes âgées. Ce sont ces personnes qui présentent le plus grand risque pour le GPL et on constate statistiquement que ce sont celles qui ont effectivement le plus d’accident au gaz. »
Sur la question connexe de la dégénerescence de l’odorat comme marqueur d’une vieillesse avancée, voir ici :
http://www.slate.fr/story/92861/reconnaitre-odeurs-mortalite-personnes-agees
Les gens qui , en « testant » l’odeur du gaz, se découvrent une déficience olfactive au mercaptan, devraient s’équiper de détecteur de gaz butane/ propane (on en trouve différents modèles chez les revendeurs de matériel électrique y compris dans les grandes surfaces de bricolage).
On trouve des exemples d’accidents au gaz sur Internet parmi les personnes âgées :
Ici, une explosion qui serait survenue après une réparation hasardeuse d’un câble électrique par un plombier non compétent. La fuite n’aurait pas été repérée du fait que l’occupant des lieux était anosmique :
Et ici près de Nantes, une explosion au butane au domicile d’une personne âgée en 2015, qui ressemble bigrement soit à un cas d’anosmie partielle soit à une accoutumance physiologique ( voir explications ci dessous) :
Atténuation de l’odeur du gaz par l’effet d’une pathologie
Les cas où l’odorat d’une personne est considérablement diminué incluent : congestion des sinus, rhinite, allergies, grippe. Un fumeur régulier peut ne pas détecter consciemment le mercaptan. Un buveur d’alcool pourra être dans la même situation, mais seulement s’il vient de boire. Certains médicaments diminuent aussi l’odorat.
1 % de la population n’a pas d’odorat. Des milliers de personnes peuvent ne plus sentir du tout certaines odeurs, et présentent ce qu’on appelle des « anosmies spécifiques » . Ils sont physiquement incapables de sentir certaines odeurs, un caractère qui est souvent transmis génétiquement. L’anosmie générale quant à elle, est un trouble de l’odorat qui se traduit par une perte ou une diminution forte de la sensibilité à l’ensemble des odeurs. Ce handicap est fréquemment causé par l’altération du nerf olfactif situé sous le lobe olfactif qui se trouve au-dessus de la racine du nez. C’est une lésion fréquente fréquente dans les traumatismes crâniens avec ou sans sectionnement du nerf olfactif. L’anosmie peut aussi être d’origine pathologique.
«Le plus souvent, l’anosmie peut être due à une polypose naso-sinusienne (PNS), maladie inflammatoire affectant les sinus: la muqueuse s’épaissit, un spasme va empêcher le nerf olfactif (celui qui lie votre cerveau aux fosses nasales) d’être irrigué et donc le nerf va mourir.» Le docteur Claude Timsit complète: «Si vous agissez très vite c’est récupérable, si le nerf manque d’irrigation trop longtemps il meurt –plus de connexion entre le nez et le cerveau»: l’odorat meurt avec.
Dans des cas plus rares encore, il est possible de naître anosmique.
Comme il n’y a jamais eu en France de procès en recherche de responsabilité des propaniers intenté par une victime d’une fuite de gaz , il est normal de constater que les propaniers français ne cherchent pas à savoir si les consommateurs équipés de citernes de propane arrivent ou non à percevoir l’odeur de l’odorant.
Atténuation de l’odeur du gaz par différents effets physiologiques
Il s’agit de phénomènes normaux non liés à une pathologie ou au vieillissement, et imputables aux interactions naturelles du système nerveux central avec notre environnement : phénomène de masquage d’une odeur par une autre, d’accoutumance consciente ou inconsciente et de flash olfactif.
a) les conditions environnementales influent sur votre capacité à détecter l’odeur du gaz. Ainsi on sait que certaines odeurs et particulièrement les odeurs de cuisine peuvent masquer l’odeur du mercaptan. C’est en tout cas l’explication qui a été donnée dans le cas d’explosions survenues dans des restaurants pendant l’heure du déjeuner suite à une fuite de gaz propane non détectée en cuisine : difficile en effet d’imaginer que tous les employés présents dans la cuisine au moment de l’explosion présentaient une anosmie spécifique au mercaptan. Les scientifiques ont ainsi mis en évidence qu’une odeur peut en cacher une autre, un peu à la manière des trains : une odeur musquée peut effacer l’odeur du gaz comme par exemple l’odeur d’humidité qu’on trouve dans les sous-sols.
b) phénomène d’accoutumance : les fleuristes savent qu’une personne reniflant une odeur pendant quelques minutes peut s’accoutumer à cette odeur au point de ne plus la percevoir consciemment. Chacun en a fait l’expérience au moins une fois dans sa vie : l’odeur d’un bouquet de fleur n’est jamais aussi évidente qu’au moment où on entre pour la première fois dans la pièce où se trouve le bouquet. Le risque dans le cas d’une fuite de gaz est qu’une personne ayant cru percevoir une odeur de gaz finisse par croire qu’elle vient d’être l’objet d’une hallucination olfactive, faute d’être capable de la percevoir de nouveau. Une odeur à laquelle on s’accoutume diminue en effet en intensité jusqu’à ce que la personne ne la détecte plus. Il convient alors sortir de la maison se rincer les narines dehors et re-rentrer dans la pièce où on a cru détecter une odeur de gaz, pour se mettre en capacité de percevoir à nouveau l’odeur du gaz . La conclusion est très claire : si vous avez senti comme une très légère odeur de gaz et que vous ne la sentez plus, il est bon de sortir dehors pour désaccoutumer vos cellules olfactives, avant de revenir renifler à nouveau dans la pièce où vous avez perçu l’odeur de gaz, pour en avoir le coeur net.
Ce phénomène d’accoutumance n’est pas connu uniquement des responsables de la sécurité des installations de gaz. Il a été mis en évidence depuis longtemps par les physiologistes qui étudient la perception des odeurs et des goûts des aliments sous le nom d’alliesthésie (littéralement « modification de la perception »). S’il est fortement déconseillé d’utiliser le gaz ou le mercaptan pour expérimenter le phénomène d’alliesthésie olfactive, l’expérience suivante est facile à réaliser et sans aucun risque : elle nécessite d’avoir une pièce où vous conservez des fruits au frais (cellier, cave, remise ) et d’être à jeun depuis plusieurs heures : en entrant dans la pièce où vous stockez des fruits mûrs , l’odeur de ces fruits emplit immédiatement vos narines. Vous croquez alors dans une des pommes ou des poires mûres. Dès que vous avez avalé la première bouchée, l’odeur a disparu : vous ne percevez plus l’odeur du fruit que vous êtes en train de goûter. Et cependant la pièce dans laquelle vous vous trouvez est toujours remplie de la même odeur. Si vous ressortez de la pièce après cette unique bouchée, donc en restant sur votre faim, et que vous attendez quelques minutes avant de retourner dans le cellier, vous constaterez que vous serez à nouveau capable de sentir l’odeur de la pomme ou de la poire, mais de manière plus atténuée ou moins agréable que lors de votre première visite. Vous pouvez répéter cette expérience autant de fois que vous voulez : tant que vous n’aurez pas atteint l’état de satiété pour les fruits mûrs se trouvant dans votre cellier, vous continuerez de percevoir leur odeur de manière distincte. S’il y a plusieurs espèces de fruits mûrs présents simultanément dans votre cellier et que vous n’avez goûté qu’un seul fruit, vous ne percevrez bientôt plus que l’odeur des fruits auxquels vous n’avez pas encore goûtés. C’est le signe que votre instinct vous commande de varier les plaisirs. L’intérêt de se nourrir en suivant instinctivement les variations des plaisirs olfacto-gustatifs pour les seuls aliments bruts ou naturels a servi d’argument aux philosophes catholiques aux XVIIe pour justifier de rester à l’écoute du Dieu vivant en nous (on dirait aujourd’hui « à l’écoute de son corps »). Ce courant hygiéniste instinctif a été popularisé en Europe au XIXe et XXeme siècle par des penseurs ou médecins hétérodoxes inquiets de l’oubli des principes d’alimentation naturelle par les facultés officielles de médecine.
c) cette accoutumance peut se produire de manière consciente ou inconsciente : c’est à dire au-delà du seuil de perception d’une odeur comme dans les exemples plus haut; ou en-deça de ce seuil de perception, c’est à dire sans que vous ne puissiez vous en rendre compte. De sorte qu’il est tout à fait possible qu’une minuscule fuite de gaz puisse passer inaperçue sans que vous ne puissiez la détecter consciemment. La morale de l’histoire est que si vous devez avoir une fuite de gaz chez vous un jour, il est préférable pour vous qu’elle soit « suffisamment importante » pour que le phénomène d’accoutumance naturelle ne puisse pas se produire en deça de votre seuil de perception.
d) à l’inverse une concentration trop importante peut aussi « aveugler » momentanément votre sens de l’odorat (effet dit de « flash olfactif ») , en diminuant votre capacité à percevoir consciemment l’odeur du gaz. Sur l’impossibilité de détecter l’hydrogène sulfuré dès lors qu’il se trouve en quantité massive, voir les commentaires relatifs à ce grave accident de chantier survenu en septembre 2018 :
Largement méconnu, l’odorat humain est assurément le plus complexe de tous les sens et il est préférable de savoir quand on peut s’y fier, et quand il est préférable de s’en défier.
Un rapport en anglais sur la question, écrit en 2010 par deux universitaires américains « Human factors considerations on the detection of gas leaks » ( Faculté de psychologie, NCSU, Raleigh)
http://www.safetyhumanfactors.org/wp-content/uploads/2011/12/315WogalterLaughery2010.pdf
Un article sur un professeur de chimie dans une université américaine travaillant sur la chimie du putois. Il parle de sa propre « fatigue olfactive » (olfactory fatigue) pour signifier que l’odeur n’est pas toujours perceptible, même lorsque l’animal est à proximité.
https://www.popsci.com/do-skunks-hate-smell-their-own-spray
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Les scientifiques disposent de suffisamment d’éléments pour déterminer que les personnes âgées présentent un risque plus important de ne pas être en mesure de détecter l’odeur du gaz en cas de fuite. Cette difficulté à détecter l’odeur du gaz peut être aggravée si le gaz a stagné longtemps dans sa citerne sans être soutiré, comme c’est le cas dans les locations de vacances ou les résidences secondaires utilisées seulement certains mois de l’année.
Il conviendrait donc de voir si les statistiques d’accident domestique au butane/propane corroborent les résultats expérimentaux sur la perceptibilité de l’odorant du gaz. Mais où sont donc les études financées par le richissime cartel du gaz propane sur la question ? Ah non ! Suis je bête ! C’est à l’Etat de financer la recherche sur les dangers potentiels liés à l’anosmie ou à l’hyposmie. Pas aux industriels. La mission d’un industriel ne saurait se réduire à des considérations aussi basses que le financement de la recherche scientifique visant à élucider la dangerosité de ses produits…. Tandis que ce sont les multinationales du gaz qui doivent pouvoir profiter librement des résultats de la recherche financée par nos impôts….
Mise à jour du 26 Mai 2015 . Mr Joel Pedessac, ci-devant président du CFBP, interrogé par mes soins, apporte les précisions utiles suivantes :
QUOTE
« La règlementation française (arrêté du 13/7/2000) impose que « Le gaz distribué doit posséder une odeur suffisamment caractéristique pour que les fuites soient perceptibles à l’odorat » (art.17).
Elle précise aussi dans le cahier des charges AFG RSDG 10, document à portée réglementaire pour les exploitants de réseaux de gaz, que cette odeur doit être ressentie par un échantillon représentatif de la population au plus tard quand la concentration du gaz atteint 20% de la limite inférieure d’explosivité (LIE). Les analyses prennent donc en compte la diversité des perceptions olfactives d’une population et une marge de sécurité est également considérée.
En matière de sécurité du gaz, il s’agit de la réglementation la plus récente qui complète la réglementation antérieure applicable aux autres modes de distribution de GPL (bouteilles, citernes et GPLc).
Les distributeurs de gaz s’en tiennent donc à la stricte application de cette réglementation. »
UNQUOTE
Soit. Les propaniers raisonnent donc en statistiques et « en masse », exactement comme la médecine qui admet très officiellement qu’il y a chaque année en France des accidents post-vaccinaux « inévitables » et trouve normal de ne rien proposer pour essayer de prévenir lesdits accidents. De la même manière qu’il existe des tests pour anticiper une réaction immunologique indésirable à un vaccin (tests que vous ne trouverez nulle part en France), il existe aussi des tests pour détecter une éventuelle anosmie au propane. Tests jamais proposés en France.Ces tests sont pourtant recommandés aux Etats-Unis notamment auprès des personnes âgées.