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Frais de retrait de citernes : l’ADECOPRO dévoile le vrai coût pour les propaniers
Un adhérent de l’ADECOPRO client d’Antargaz, nous a permis de mettre récemment la main sur un document qui n’aurait jamais dû, en principe, parvenir jusqu’à nous. Il s’agit d’un devis de transport et de mise en place adressé le 09/11/2017 par GLI Services ( logisticien en citernes de gaz) à Antargaz pour une citerne appartenant au propanier.
Je précise de suite (pour éviter que les esprits ne s’échauffent inutilement), que ce document ne provient pas d’un vol, et qu’il n’a pas non plus été obtenu par la ruse ou la contrainte. Il a tout simplement été envoyé par Antargaz, parmi d’autres documents, à un client désireux de racheter sa citerne. La raison pour laquelle ce devis de transport de citerne, qui ne le concernait nullement, se trouvait à l’intérieur de son dossier importe peu. Si nous avons décidé de rendre public ce document, c’est que le montant des frais de transport demandé à Antargaz par son sous-traitant GLI apparaît crédible au regard des informations dont nous disposons par ailleurs.
Nous cherchions en effet depuis des années un élément concret et tangible pour estimer les coûts de retrait des citernes pour les grands propaniers français. Ceci dans le but d’informer la DGCCRF, l’Autorité de la Concurrence, ainsi que les juges concernés, du montant inadmissible, au regard des coûts encourus, des sommes demandées aux consommateurs pour le retrait des citernes de gaz, notamment en cas de changement de fournisseur.
Pour cela il nous fallait connaitre le coût de mise en place ou d’enlèvement et de transport des citernes facturé en France aux multinationales du GPL. On rappellera que les trois leaders Butagaz , Primagaz et Antargaz-Finagaz sont propriétaires d’un parc de citerne qui se chiffre en centaine de milliers, ce qui leur permet d’obtenir des tarifs de transport de citerne sans aucune comparaison avec ceux facturés par exemple, par les sous-traitants travaillant pour Gaz Liberté ( plus de 2 € le km …). Les grands propaniers ne possèdent en effet aucun camion leur permettant de déplacer leurs propres citernes…
A défaut d’information pertinente sur les coûts réels en France, nous avions relevé sur les forums américains des frais de retrait de 80 USD à 150 USD par citerne. Des sommes qui font néanmoins bondir les consommateurs américains, surpris de devoir payer le moindre cent pour se débarrasser d’un fournisseur indélicat et n’hésitant pas à négocier des rabais sur ces sommes. Sur le site de ce propanier régional dans le Maine, la « tank removal fee » est de $104 / heure . Au Canada demander 206 Euros pour enlever une citerne est considéré comme une arnaque comme nous le racontions ici dans un précédent article. Dans cet article publié récemment un des majors américains réclame $90 pour enlever sa citerne à un client ayant décidé de lui fausser compagnie en urgence. En Grande Bretagne il était question de 160 £ pour un retrait de citerne enterrée, une somme que la « Fair Trade Commission » trouvait à l’époque fort dispensable. Notez bien qu’il s’agit là de montants demandés aux consommateurs anglo-saxons par les propaniers, et non des coûts logistiques encourus par les mêmes propaniers.
En France la DGCCRF ne trouve rien à redire lorsque Butagaz demande pour la même opération 750 € à ses clients, et Vitogaz plus de 1100 €. La DGCCRF a l’indignation bien sélective. Ces prix sont d’autant plus délirants que les propaniers se donnent trois mois pour dégager leur citerne de votre jardin. Pas vraiment le genre de service qu’on peut qualifier de « rapide et efficace ». Des prix nettement moins élevés pourraient à la rigueur se justifier par un délai d’enlèvement de 10 jours, qui est la norme aux USA ou en Allemagne. Quand on pense que ce délai, porté de deux à trois mois par la loi Hamon, n’a été rallongé que dans le seul but de satisfaire le souci des propaniers et des logisticiens de lisser les mouvements de citerne dans le temps et donc de baisser les coûts, on arrive à la conclusion que dans cette affaire d’installation et de retrait de citerne, les intérêts des consommateurs n’ont jamais été pris en compte.
Que dit donc le devis de GLI Services ? La citerne (aérienne) a voyagé entre les locaux de GLI Services à Toulenne près de Bordeaux, et la commune de Mauzac en Haute Garonne. Vérification faite, la distance entre ces deux villes s’établit à 230 km.
Le devis de GLI Services à Antargaz :
Pour cet aller simple, le prix demandé à Antargaz s’établit à 178 € HT soit 0,77 €/ km (*)
Soit un tiers de ce qui est demandé à Gaz Liberté en Ile de France pour une installation de citerne ! On voit là à quel point l’effet d’économie d’échelle joue en défaveur des petites entreprises qui essaient de développer leur affaire dans l’ombre des géants.
Etant donné la distance parcourue, le type de matériel roulant et de personnel spécialisé affecté à l’opération, ce prix parait néanmoins très bas si la citerne avait voyagé seule sur le camion plateau. Il est donc logique de supposer qu’au cours de cette même tournée, GLI Services avait prévu de ramener d’autres réservoirs à Bordeaux et/ou d’expédier d’autres réservoirs dans la région, réduisant d’autant le coût unitaire de transport de chaque citerne.
Ceci n’invalide nullement notre raisonnement. En effet les citernes se déplaçant TOUJOURS en quantité sur les camions-plateau des logisticiens spécialisés, peu importe les circonstances ayant présidé à l’établissement dudit devis. La conclusion de notre enquête reste la même : le coût d’installation et de retrait d’ UNE citerne est tellement faible, comparé aux sommes demandées aux consommateurs français pour ces mêmes opérations, qu’il ne fait aucun doute que les propaniers se dédommagent à travers les fameux « frais de retrait » des frais encourus en début comme en fin de contrat . En effet aucun frais d’installation de la citerne n’est jamais facturé au consommateur au démarrage du contrat (initial ) comme le savent les consommateurs, et comme la DGCCRF devrait le savoir si elle prenait la peine de le vérifier. Non content de répercuter l’ensemble de ses coûts en fin de contrat, certains propaniers prennent une marge non négligeable sur l’ ensemble de l’opération « installation + retrait » réalisée par le sous-traitant.
Une telle pratique consistant à reporter in fine les sommes dues par le consommateur est interdite par la loi car, en augmentant artificiellement les « frais de sortie » de contrat (« exit costs »), elle dissuade le consommateur de changer de fournisseur.
Cette petite enquête, la DGCCRF aurait dû la mener depuis très longtemps, pour arriver à la même conclusion que nous. Elle en a les moyens de « police ». Pourquoi ne l’a t’elle pas fait ? Pourquoi n’interdit-elle pas aux propaniers de facturer des frais de retrait aussi invraisemblables, puisque son boulot est de s’assurer que les intérêts des consommateurs français ne sont pas foulés aux pieds par les multinationales ? Face à face, les représentants de la DGCCRF nous répondent que cette histoire concerne l’Autorité de la Concurrence et non la DGCCRF… Un peu facile comme réponse.
Quoiqu’il en soit, nous avons jugé cette information trop importante pour n’en faire bénéficier que les seuls adhérents de l’Association. Un scan du devis de GLI Services est donc mis en ligne afin que chacun puisse s’en inspirer pour exiger une ristourne sur ses propres frais de retrait de citerne. Voire pour intenter une action en justice afin d’obtenir de ne pas payer « in fine » que les seuls frais de transport encourus par le propanier pour le trajet retour de la citerne.
Ce qui ne serait que justice.
(*) Il s’agit d’une citerne aérienne. Pour une citerne enterrée, les moyens mis en oeuvre sont exactement les mêmes sauf que l’opération de déterrement nécessite 10 minutes de plus pour le chauffeur grutier.
Mise à Jour du 25/02/2018 : l’Association accompagnera tous ceux qui veulent aller au tribunal pour mettre fin au scandale des frais de retrait de citerne abusifs. En relisant par hasard l’avis de l’Autorité de la Concurrence de Janvier 2014, je tombe sur cette pépite qui m’avait échappé. Nous tenons là un excellent argument pour faire condamner les frais de retrait par les juges :
Point 146 de l’Avis de l’AC : » la mise à disposition gratuite de la citerne, qui implique que les coûts y afférents soient récupérés de façon opaque par l’industriel sur le coût
d’approvisionnement, et qui justifie l’exclusivité, devrait être proscrite. Dans un souci de
transparence, les coûts de l’installation, les coûts de location et d’entretien de la citerne
devraient être clairement séparés et identifiés au contrat, afin de donner au consommateur la possibilité d’apprécier les options qui lui sont offertes. »
Vous avez bien lu : l’AC parle des coûts de l’installation et non des coûts de retrait. Or ceux ci ne figurent plus dans les contrats depuis les années 80, les propaniers dissimulant désormais les frais d’installation DANS les frais de retrait ( ceci est expliqué dans cet autre article) . Au cas où les consommateurs souhaiteraient aller au tribunal, il suffira de dénoncer le fait que les contrats n’indiquent jamais les coûts d’installation ( comme recommandé par l’AC ) pour invalider les coûts de retrait de citerne figurant eux toujours dans les contrats.
Avis sur Antargaz, Butagaz, Primagaz, Finagaz et Vitogaz. Tableau comparatif pour bien choisir son propanier.
Ne pas se tromper au moment de choisir son propanier est crucial pour le repos de l’esprit et la paix des familles. A fortiori si vous souhaitez une citerne enterrée.
Etre hors d’atteinte des (rares) propaniers indépendants ne rend pas ce choix facile pour celui qui aborde le sujet d’un oeil neuf. Cet article vous donne donc quelques éléments pour ne pas vous tromper. Il dresse un tableau comparatif des quelques critères qui me paraissent le plus essentiel pour faire un choix éclairé : prix du gaz, qualité du service, et ouverture à la concurrence.
Il s’agit d’une synthèse « personnelle » : l’association n’a pas procédé à un sondage auprès d’un échantillon de clients des propaniers du CFBP pour remplir ce tableau. D’autre part je n’ai considéré que la formule « consignation » de la citerne par le propanier : je n’ai donc pas comparé les différentes formules de « location de citerne », toutes désavantageuses pour le consommateur.
Voici la liste des critères qui m’ont permis d’établir un classement, avec quelques explications :
- le prix instantané : on pourrait comparer séparément les tarifs « nouveaux clients » et « anciens clients ». Il m’ a paru plus parlant de baser la comparaison sur le prix en « régime de croisière », c’est à dire pour les anciens clients. Les grilles tarifaires peuvent être très compliquées chez certains propaniers. Aussi notre comparaison ne reflète que des prix moyens constatés auprès des personnes qui contactent l’Association.
- l’évolution des prix dans le temps : pour bien comprendre mes commentaires dans le tableau, il faut avoir en tête que le calcul du prix payé par le consommateur dépend d’une part de son barème de référence (lequel évolue selon sa propre « dynamique ») et d’autre part de la remise qui lui a été personnellement consentie , laquelle se réduit automatiquement à mesure que l’échéance du renouvellement du contrat se rapproche ( sauf dans les rares cas où le prix du gaz est fixe pendant toute la durée du contrat). Les deux effets peuvent s’additionner ou se soustraire : lorsque le cours du propane augmente, le barème de référence augmente et les deux effets se cumulent. Lorsque le cours baisse, il arrive que le barème baisse et les deux effets, de sens opposé, peuvent se soustraire.
- Courtoisie du service client : c’est le critère le plus subjectif. J’ai compilé vos récriminations dans ma mémoire ….
- Frais d’entretien des réservoirs : ils sont encore trop souvent à la tête du client
- Ponctualité des livraisons
- Possibilité d’achat de citernes neuves
- Possibilité de rachat de la citerne, une fois installée chez vous
- Frais de retrait de la citerne et, le cas échéant du compteur, en fin de contrat
Voici le résultat sous forme de tableur Google Sheet :
Les notes figurant dans chaque colonne doivent être entendues relativement aux autres propaniers. Ainsi en donnant 4 étoiles au tarif du gaz de Butagaz, nous ne voulons pas signifier que nous sommes satisfaits de leurs tarifs. Nous faisons le constat que sur la durée, et compte NON tenu des offres promotionnelles, les tarifs Butagaz sont les meilleurs que l’on puisse obtenir auprès des grands propaniers sans aucune négociation.
Pour visualiser le même tableau sur une pleine page d’écran, cliquez sur le lien ci-dessous ( impression du tableau possible sur une page au format Paysage) :
https://docs.google.com/spreadsheets/d/1NXpccnsHbKicIL9Hs6S7drqmBpGv4hVnP5sMZaV5ITw/pubhtml
Vos commentaires et réactions à ce tableau comparatif sont les bienvenus, que vous soyez content ou mécontent du traitement réservé à votre propanier. Dans le cas où votre avis divergerait trop nettement du mien, je vérifierai, avant de mettre votre commentaire en ligne, que vous n’êtes ni un alien ni une de leurs créatures…
Ces évaluations n’ont évidement rien de définitif. Force est de constater cependant que mes notes globales, et le classement qui en résulte, n’ont pas changé depuis la création de l’Association en 2012.

Jeux de maux : le monde tel qu’il va mal
Les gros mensonges d’Antargaz pour dissuader de racheter les citernes en place
Si l’on en croit la presse anglo-saxonne, de la Nouvelle Zélande aux territoires inuits du Canada, les bouteilles de propane et autres recharges de gaz en vente libre sont les nouveaux inhalants à la mode chez les ados desoeuvrés à la recherche de drogues bon marché et en vente libre. Danger d’intoxication mortel : chaque jour des enfants meurent d’ignorer le danger d’inhaler du GPL. Dans plusieurs pays anglo-saxons, les autorités sanitaires prennent désormais le problème très au sérieux. Pas de risque que cela nous arrive en France : au prix de la recharge de gaz, nos enfants seront épargnés encore quelques années. Payer le butane et le propane à prix d’or peut avoir quelques (très) bons cotés.
Cependant, la pratique consistant à sniffer du gaz intoxiquant sur le lieu de travail semble actuellement très en vogue chez les cadres d’Antargaz, sans que l’on sache si cela résulte du désœuvrement habituel chez les propaniers en période estivale, ou s’il s’agit, de la part des personnels concernés, d’une recherche inconsciente de nouvelles sensations dans un univers professionnel réputé pour son immobilisme austère.
En atteste la lettre extravagante reçue en juin dernier par un client Antargaz en réponse à sa demande de rachat de citerne. La lettre est signée du responsable local du Service Clients à Marignane. Le responsable en question avait t’il dépassé la dose de propane autorisée ? Avait-il abusé du pastis ? Ou bien a t’il juste cherché à inventer une nouvelle galéjade ? Les propaniers français n’ont certes jamais manqué d’imagination, et même d’audace, pour dissuader oralement les consommateurs de devenir propriétaire de leur citerne. Mais il est quand même assez rare de les surprendre en train d’écrire n’importe quoi sur un sujet qu’ils sont censés connaitre sur le bout des doigts. On commencera par prendre connaissance de la lettre reçue par ce consommateur en cliquant sur le lien ci-dessous :
Cliquer pour accéder à scan-lettre-antargaz.pdf
Je profite de l’occasion pour rappeler à nos fidèles lecteurs, clients Antargaz souhaitant devenir propriétaire de leur citerne, de se dépêcher de se manifester auprès de leur fournisseur habituel. Il est plus que probable qu’Antargaz ne proposera pas indéfiniment à ses clients la possibilité de racheter les citernes. La concurrence n’a jamais fait partie de l’ADN de cette société.
Voici donc mes remarques et commentaires au sujet des mensonges contenus dans la lettre Antargaz (les paragraphes sont numérotés comme sur la lettre) :
Paragraphe 3 : depuis qu’Antargaz autorise régulièrement ses clients à racheter ses citernes ( fin 2014), le propanier en a profité pour augmenter de 50 % le prix de vente de ses citernes d’occasion ! A supposer qu’Antargaz se soit fait tordre le bras par l’Autorité de la Concurrence pour proposer la vente de ses citernes d’occasion en contrepartie du rachat de Totalgaz, on peut penser que cette augmentation récente du prix des réservoirs d’occasion fait partie de l’arsenal de mesures prises par les dirigeants d’Antargaz pour limiter l’effet d’aubaine pour les consommateurs intéressés par le rachat de leur citerne. La lettre que nous allons décortiquer à la suite fait bien évidement partie de la même tactique dissuasive.
Paragraphe 6 : une phrase de ce paragraphe mérite de figurer dans les annales du GPL français « En tant que propriétaire du réservoir, vos différentes obligations en tant qu’exploitant d’appareil à pression ….. ». Laissons de côté la maladresse de l’expression écrite qui vise à cacher le loup. Quel rapport y a-t-il entre un « propriétaire de réservoir » et un « exploitant d’appareil à pression » ? D’un point de vue réglementaire, cela n’a strictement rien à voir. Telle que formulée ici, la phrase n’a donc strictement aucun sens. En entremêlant ces deux notions clés de la réglementation des réservoirs sous pression dans une même phrase, Antargaz sous-entend que le consommateur qui rachète sa citerne en devient « de facto » l’exploitant, et qu’il y aurait une espèce d’équivalence entre le statut de propriétaire et celui d’exploitant. C’est évidement totalement faux. Mais peu importe la vérité aux yeux d’Antargaz, puisque le seul but est de faire peur au consommateur et le dissuader de racheter sa citerne. Propriétaire d’une citerne, chacun sait ce que cela signifie (à défaut de savoir ce que cela implique concrètement)……. mais « exploitant de citerne » ?
En vérité, parmi la centaine de particuliers propriétaires de citerne au sein du Groupement Propane Libre, seuls un ou deux ont fait le choix plus ou moins assumé, d’exploiter eux-mêmes leur citerne. Dans les conditions de fonctionnement du marché actuel du propane vrac, et étant donné l’absence d’appui des pouvoirs publics en faveur d’une vraie libéralisation du marché, les consommateurs n’ont pas grand intérêt à devenir exploitant de leur citerne ( c’est à dire à assumer la responsabilité du maintien en condition opérationnelle du réservoir) à partir du moment où ils peuvent compter sur un propanier capable de les décharger de cette responsabilité à des conditions économiques décentes. A l’inverse ils ont tout intérêt à devenir propriétaire de leur citerne ce qui leur permet de changer de fournisseur tous les ans…
Voilà ce qui a pu se passer dans la tête du rédacteur au moment d’écrire cette phrase qui n’a aucun sens : on rappellera que pendant des décennies les propaniers ont menti de manière éhontée aux consommateurs (et ils continuent bien entendu de le faire) sur l’air de « Ne cherchez pas à acheter une citerne de gaz car lorsque vous en serez propriétaire, vous aurez des tas d’obligations à respecter et les soucis de sécurité seront pour votre pomme». Ce discours mensonger a été propagé en France depuis toujours par les propaniers. Ce mensonge consiste à cacher la différence au plan réglementaire entre le statut de « propriétaire de citerne de gaz » et le statut d' »exploitant de citerne de gaz » : le propriétaire de citerne n’a aucun tracas réglementaire. Les ennuis éventuels, s’il doit y en avoir (réparation de clapet… etc) ne seront jamais à gérer par le propriétaire, mais bien par l’exploitant de la citerne. C’est là la principale raison d’être du statut d’exploitant dans la réglementation des « réservoirs sous pression ».
Celui qui a rédigé ce courrier a donc commencé par déballer le mensonge habituel des propaniers « En tant que propriétaire du réservoir, vos différentes obligations …. » Puis, à cet instant précis, un sursaut d’honnêteté l’a obligé à corriger ce qu’il venait d’écrire et à préciser que les « différentes obligations » en question ne résultent pas de sa qualité de « propriétaire », mais uniquement de son choix de devenir en sus « exploitant » de sa propre citerne. Un choix dont le rédacteur se garde bien de préciser qu’il n’intéresse aucun consommateur. Ce dernier, s’il s’en tient strictement au statut de propriétaire, n’aura donc aucune obligation réglementaire…. sinon celle de désigner librement le futur exploitant de sa propre citerne !
Ce lapsus révèle en réalité au grand jour le stratagème utilisé depuis des décennies par les propaniers du cartel du gaz en citerne pour dissuader les consommateurs d’acheter les citernes : en introduisant la confusion entre les obligations du propriétaire et celles de l’exploitant, ces menteurs patentés inventent de toutes pièces des obligations et des responsabilités pour les propriétaires de citernes de gaz. Ils parviennent ainsi sans effort à dissuader les consommateurs de devenir propriétaire de leur citerne. En se réservant la propriété des réservoirs, ils rendent très difficile l’irruption de concurrents indésirables sur ce marché.
Paragraphe 7 : s’agissant du cas peu courant du propriétaire exploitant lui-même sa citerne, mis en avant par Antargaz au paragraphe précédent, il n’y a, à mon sens, aucune obligation de « choisir un prestataire » extérieur pour les inspections périodiques triennales. Il n’y a par ailleurs aucune formation professionnelle officielle pour acquérir les compétences de vérificateur de citernes de gaz (hormis en interne chez les propaniers). Sauf erreur de ma part, tout propriétaire exploitant de citerne de gaz peut, s’il s’estime qualifié pour le faire, réaliser lui-même les 2 inspections périodiques triennales intercalées entre chaque révision décennale. En effet ces inspections périodiques consistent en de simples « examens visuels approfondis », la seule chose requise du vérificateur est d’avoir une bonne vue, un peu de bon sens et quelques souvenirs des cours de chimie au lycée sur l’oxydation des métaux, pour être en mesure d’évaluer l’état de la citerne et de ses accessoires ! L’obligation de choisir un prestataire extérieur ne s’imposerait donc au propriétaire exploitant que pour la requalification décennale .
Paragraphe 9 : L’inspection d’un réservoir enterré nécessiterait de le déterrer tous les 40 mois ! On nage ici en plein délire, ou (plus grave) dans la désinformation outrancière. Dans toute l’histoire des citernes de gaz, jamais une seule citerne n’a été déterrée dans le but de pour pouvoir procéder à une inspection périodique.
Paragraphe 14 : La requalification du réservoir enterré nécessiterait de déterrer le réservoir ! Toujours la même désinformation. Disons le tout net : il n’y a aucune obligation réglementaire de procéder au déterrement du réservoir pour sa requalification. En Allemagne aucun réservoir n’est déterré en vue de sa requalification. En France, il est vrai que le faible nombre de réservoirs réellement requalifiés (du fait de la procédure de sélection par échantillonnage), permet aux propaniers de s’offrir le luxe de déterrer tous les réservoirs désignés par le sort, pour les emmener en usine aux fins de requalification. Mais en ce qui concerne le particulier ou l’industriel propriétaire d’un ou de plusieurs réservoirs enterrés, la requalification du réservoir se fait quasiment toujours « in situ », sans déterrer le réservoir, grâce à un procédé d’« émission acoustique » capable de détecter les anomalies d’épaisseur dans l’acier de la citerne. Nul besoin de déterrer les réservoirs enterrés pour les requalifier ! Encore un gros mensonge.
Conclusion : voilà une lettre qui dénonce involontairement les mensonges habituels dont sont abreuvés les consommateurs et les entrepreneurs français pour les dissuader d’acheter les citernes. Ce florilège d’âneries et de mauvaise foi nous permet de comprendre pourquoi les propriétaires de citernes ne représentent en France que 3 % du parc installé. Une situation qui, à n’en pas douter, convient parfaitement aux professionnels du gaz propane.
Finagaz enterre Totalgaz
AVIS : VOUS ETES PROPRIETAIRE D’UNE CITERNE DE GAZ QUELQUE PART EN FRANCE ? FAITES VOUS CONNAITRE AUPRES DE NOTRE ASSOCIATION OU DE NOTRE GROUPEMENT D’ACHAT : NOUS LANÇONS UNE INITIATIVE POUR REGROUPER LES 19000 PROPRIETAIRES DE CITERNE DE GAZ EN FRANCE AFIN DE FAIRE PRESSION SUR LES PROPANIERS POUR OBTENIR DE MEILLEURS CONDITIONS CONTRACTUELLES ET DE MEILLEURS TARIFS
Il y a toujours 5 marques. Mais elles ne sont plus que 4 entreprises à imposer leur diktat sur le marché du propane vrac en France. L’ancien quinquévirat du GPL français composé de Butagaz , Primagaz , Antargaz , Totalgaz et Vitogaz est devenu un quatuorvirat suite au rachat de Totalgaz par UGI et UGI France, la maison mère d’Antargaz. Faute d’avoir pu racheter la marque « Totalgaz » , UGI était obligé de rebaptiser sa nouvelle filiale en attendant le jour où les activités GPL de cette nouvelle filiale pourront être fusionnées avec celles d’Antargaz. Les dirigeants d’UGI ont finalement opté pour remettre au goût du jour l’ancienne marque FINAGAZ.
Eric NADDEO, Directeur Général d’UGI France prend donc la présidence de FINAGAZ S.A.S.
FINAGAZ-Totalgaz occupe de fortes positions en France sur la distribution de gaz propane et butane en bouteilles, citernes et réseaux auprès des particuliers, des professionnels et des collectivités. La société distribue 500 000 tonnes de gaz butane et propane, a réalisé un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros en 2014 et emploie 770 personnes.
FINAGAZ bénéficie de points d’importation de gaz au Havre, Donges (Nantes) et Ambès (estuaire de la Gironde) et s’appuie sur un maillage commercial, industriel et logistique réparti sur tout le territoire français avec notamment 4 centres emplisseurs, 20 dépôts vrac et 14 000 points de vente bouteilles.
FINAGAZ distribue du gaz en citerne à près de 200 000 clients particuliers et professionnels, du GPL Carburant dans 550 stations-service et se développe sur le créneau des réseaux en délégation de service public avec 86 concessions signées à ce jour.
Grâce à ce rachat, UGI déjà présent en France (pour le plus grand malheur des consommateurs) avec ANTARGAZ, renforce sa position sur ce marché qui est le 3ème en Europe. Le groupe entend développer sa position sur les créneaux industriels et professionnels, élargir son réseau de distribution avec l’accès au premier réseau de stations-service et s’appuyer sur des ressources humaines « élargies » pour accélérer son développement sur le marché de la fourniture de gaz naturel.
A compter d’aujourd’hui les commandes Totalgaz peuvent être passées par le nouveau site http://www.finagaz.fr en utilisant les même références clients. Les contrats Totalgaz restent en vigueur, avec toutes les clauses abusives qu’ils contiennent. Les engagements de Totalgaz sont intégralement repris par la société Finagaz.
En ce qui concerne l’ADECOPRO, notre recommandation est restée la même depuis la création de ce site Internet ( voir onglet FAQ du menu » Comment choisir un propanier » ) : que ce soit Antargaz, Vitogaz, et maintenant Finagaz, les consommateurs ont intérêt à quitter ces 3 propaniers au plus vite pour passer à la concurrence.
C’est pourquoi, nous en excusant par avance auprès des descendants du poète révolutionnaire (français) injustement méconnu Eugène Pottier (1816-1887), auteur des paroles de « l’Internationale », qui devint célèbre …… un an après sa mort, les adhérents du GROUPEMENT Propane Libre remplissant leur citerne comme bon leur semble sans considération pour le contrat abusif qu’ils ont été obligés de signer, n’hésiteront pas à entonner avec les autres dindons de la farce (française) Total-Fina-Elf-Antar-Vito-gaz :
« C’EST LA LUTTE FINA–gaz, GROUPONS nous et demain…….. »
AVIS : VOUS ETES PROPRIETAIRE D’UNE CITERNE DE GAZ QUELQUE PART EN FRANCE ? FAITES VOUS CONNAITRE AUPRES DE NOTRE ASSOCIATION OU DE NOTRE GROUPEMENT D’ACHAT : NOUS LANÇONS UNE INITIATIVE POUR REGROUPER LES 19000 PROPRIETAIRES DE CITERNE DE GAZ EN FRANCE AFIN DE FAIRE PRESSION SUR LES PROPANIERS POUR OBTENIR DE MEILLEURES CONDITIONS CONTRACTUELLES ET DE MEILLEURS TARIFS